Se mettre à la couture oui, mais par quoi commencer ? Parce que coudre un bouton, soyons honnête, n’a rien de bien palpitant et se lancer dans la confection d’une robe Dior sans aucune base… On va dire que vous risquez de ne pas aimer le résultat. Alors quoi ? Moi qui ai commencé tout comme il ne fallait pas, je vous montre ce qu’il aurait fallu faire pour partir sur de bonnes bases !
Des défis ambitieux (mais réalisables) tu te lancera
Ok les robes du soir ou de mariées vous font rêver et vous vous verriez bien reproduire maison et à faible coût ces merveilles. Halte là ! Très mauvaise idée.
Dans le cas de Bibi, c’était une robe XVIIIème (celle avec les panniers) dont je rêvais depuis toute petite :
Bille en tête et machine à la main, munie de vieux draps et d’un patron je me suis lancée et… 3 ans plus tard la robe n’est toujours pas terminée.
Moralité : trop dur avec des outils de fortune ça ne pourra pas fonctionner.
Ce que j’aurai du faire ? Tout d’abord me fixer un objectif simple et facilement réalisable, comme un top de faible difficulté (une info toujours indiquée sur les patrons). L’idéal est d’avoir ensuite une occasion de le porter dans un futur (pas trop proche quand même pour la marge d’erreur) histoire de pouvoir parader avec le montrer et rayonner de fierté une fois votre création achevée.
Ta machine à coudre tu maîtrisera
Même si dans un coin de votre tête vous le savez, c’est souvent dur de s’y mettre et pourtant, s’entrainer à bien maîtriser ses outils vous permettra de gagner du temps et de trouver des solutions lorsque vous serez bloquée.
Je m’explique. Vous aviez pourtant bien suivi le patron tout comme il fallait. Mais vous vous aperçevez que vous avez laissé les bords « à vif » à chaque couture. ça se voit et c’est moche. Que faire ? toutes les machines sont équipées d’un point zig zag qui vous permettra de réaliser des bords bien nets. Alors avant de se lancer en maîtrisant à peine les subtilités du point droit, on fait un petit tour sur youtube pour mater toutes les options offertes par votre bécane de compétition.
De l’aide tu demandera
https://www.tarremah.tas.edu.au/digitalcitizen/wp-content/uploads/sites/3/2015/05/Help-Sign-Above-Water-007.jpg
Le plus gros risque en couture (dans mon cas en tout cas) c’est la démotivation. On avait des paillettes dans les yeux rien qu’en pensant à la merveille qu’on allait réaliser et le résultat n’est pas encore à la hauteur. Pourtant au bout de la 3ème fois qu’on refait la couture, la moutarde nous monte au nez.
Stoooooop.
On arrête avant de balancer machine et aiguilles par la fenêtre et on demande de l’aide : votre mamie (« à mon époque mon petit, tout le monde connaissait les bases de la couture !« ), votre prof, votre copine de couture… Si vous n’avez rien de tout ça, des forums comme les fées tisseuses ou les tutos youtube (Comme Filoute par exemple) vous permettrons de contourner les difficultés en douceur, sans s’énerver. Avec quelques astuces, tout va déjà beaucoup mieux !
Dans un kit de « survie couture » tu investira
Même si on peut se débrouiller avec les moyens du bord, (un panier pour robe XVIIIème fait en fils de fer et vieux draps par exemple, c’est certes laid mais ça fonctionne !), il y a quand même quelques outils dont vous ne pourrez pas vous passer si vous voulez progresser efficacement :
Pour la couture :
- un découd-vite : il y a les pour (pratique, précis, rapide) et les contre (attention la bête est bien aiguisée, un trou est si vite arrivé !) mais honnêtement c’est un passage obligé lorsqu’on débute.
- Une machine à coudre : même si je suis la première à reconnaître les vertus d’une bonne couture main pour les parties chiantes délicates à effectuer, rien ne vaut la danse de d’aiguille qui s’agite toute seule ! Pour commencer on ne prend pas le modèle le + cheap (galère à utiliser) ni le top du top (idem en fait, et chéro de dépenser 450 euros pour un loisir qu’on vient de débuter…). Si ça nous plait vraiment on aura toujours le loisir de revendre pour upgrader.
- Les ciseaux : idéalement une bonne marque ou a minima bien affutés et qui ne serviront QUE pour le tissu ou le fil (sinon ils ne resteront pas affutés longtemps :-P)
- Le fil : de préférence de coton, attention aux petites bobines vendues en lot vraiment pas cher, c’est généralement pas terrible…
- 2 craies / crayons : une craie c’est le top car cela part facilement, à défaut 2 crayons de couleurs rouge (tissus claires) et blanc (tissus foncés) feront l’affaire
- une règle : pour la précision des traits de découpe
- des aiguilles : pour coincer, marquer le tissus. On les choisie fine (sans la petite boule de couleur) c’est moins mignon mais plus fonctionnel
- du tissu coton cheap pour s’entrainer
- un mètre de couturière (souple, tout bête, qui ne s’enroule pas sur lui même car idem ce n’est pas très pratique)
En complément pour créer / améliorer un patron :
- du papier en rouleau : pour tracer ses patrons
- gomme et crayon
- un « perroquet » pour tracer de jolies courbes
Après, de multiples autres outils aident à la création mais je vous en parlerai dans un autre post ! Et franchement déjà avec tout ça vous pouvez aller loin 😉
Un patron à ta mesure tu réalisera
Oui oui, j’ai bien dit 100% sur mesure. Si vous souhaitez réaliser tous les vêtements de vos rêves, vous devrez en passer par là. Et vous verrez que vous n’aurez (presque) plus besoin d’acheter des patrons du commerce.
Car breaking news, tous les vêtements (oui oui, TOUS) ne sont en réalité que des variations de 3 patrons de base :
- le chemisier
- la jupe
- le pantalon
Une fois que vous aurez créé ces derniers à votre taille, il suffira de les modifier (une pince fermée ici, une ouverture là…) pour donner naissance à tout ce que vous voulez sans vous soucier des patrons.
Cool nan ?
Vous trouverez des instructions vidéo sur comment les réaliser ici
Et voilà, avec ça vous pouvez vous lancer dans l’aventure !
Si vous voulez quelques tips supplémentaires, vous pouvez aller jeter un œil à mon précédent article
Dans tous les cas on se retrouve bientôt !
Tu as raison, le decouvit est indispensable car il est souvent nécessaire de recommencer une couture là où on a mal piqué, par exemple lorsqu’on monte une manche et que l’on prend un pli malvenu dans la couture …. C’est comme ça que le « métier » rentre …..
Génial cet article. Ça donne envie de commencer la couture.
ah ah merci ! Contente de faire des adeptes 🙂
Oh la là votre article c une mine de bon sens. Vous me redonne envie…
ah ah avec plaisir c’est le but autoproclamé ;-).