Quand doit commencer à ranger les jolies robes d’été au placard, autant se coudre une petite chose sympatique pour la rentrée. Histoire d’éviter le coup de blouse… Et si j’avais la cousette parfaite pour accompagner ça? Rapide, qui ne tient pas chaud mais qui couvre quand même, qui se porte au travail comme en weekend ? Si cette description te parle, tu seras forcément partante pour te créer une petite blouse « Anderson » de la créatrice de patron anglaise Sew Over It… On y va ?
Flatteuse la blouse ?
Perso, je n’ai jamais été branchée « blouse ». Dès qu’un vêtement ne marque pas la taille j’ai l’impression de ressembler à un sac. Ça met l’accent sur les hanches sans avoir l’effet taille de guêpe pour compenser. Alors ça a beau être furieusement tendance (Sézane es tu là?) cela me laissait un peu froide…
Mais ça c’était avant de connaître la combinaison « taille haute + blouse » qui fait carrément battre mon petit coeur de (presque) fashionista.
La mode des plis et des drapés
La tendance semble être aux plis et drapés à gogo entre la nouvelle collection Louis Antoinette (robe Betty, top Elvire)…
La blouse Paulette de Cousette (j’ai fait une version Vogue en robe que j’ai hâte de porter et de vous montrer)
Et justement chez Sew Over It, les plis elles aiment bien aussi, c’est ça qui m’a séduite chez Anderson... Pour la petite histoire, elle est inspirée de Gillian Anderson dans la série « The Fall », où justement il y a du chemisier plissé à gogo !
Le bon tissu pour la réaliser
Le choix le plus évident semblait la soie. Il y a d’ailleurs de très jolis exemples sur le site de la créatrice (il n’est pas exclu que je ne me relance pas dans un chantier de ce type d’ailleurs…) Pour pouvoir laver plus facilement ma création, j’ai préféré tester sur un simple coton très fin à petits motifs flamands roses origami (il venait de chez Mondial Tissus pour les curieuses. D’autres tissus à flamand similaires ici. )
Comme toujours avec le blanc, il a fallu doubler pour ne pas attenter à la pudeur (et hop le reste de ma robe de mariée a été réutilisé !). Je n’utilise presque jamais les doublures en polyester classique, celles à aspect « satiné » qui crisse sous les doigts. Elles sont moches, rendent tout électrique et ne sont pas si agréable que ça au toucher.
A la place, j’opte pour un tissu en maille élastique proche de ce qu’on prend pour les maillots de bain. cela existe en chair, blanc, noir ce qui est largement suffisant. J’adore ce tissu qui peut aussi servir à customiser d’autres vêtements comme dans le cas de ce pull:
C’est un vrai plaisir à l’usage et le contact avec la peau est vraiment extra.
Question modifications, je l’ai faite sans l’élastique en bas, avec les pans « ballants » pour pouvoir ajuster en fonction de ce que je porte. C’est pas mal mais il faut un peu faire attention à l’ouverture. Indice : si votre interlocuteur a du mal à vous regarder dans le yeux, c’est qu’il est temps d’aller vous remmailloter…
Comment la porter
Je n’ai pas encore la jupe crayon taille haute de mes rêves pour la porter (ça à l’air diablement inconfortable ce genre de jupe, mais que c’est beau !) mais elle est étonnement versatile avec tout un tas de pantalons plus ou moins taille haute.
Le must, c’est avec mon short en cuir que je mets presque toute l’année (il fait toujours un peu frais à San Francisco). Pour donner un côté rock et anti mémérisant à ce chemisier rétro, il n’y a pas mieux !
C’est le deuxième patron que je réalise chez cette créatrice (ma précédente robe Eve de Sew Over ITt est dispo ici) et j’en suis très contente. Son style de démarque (touche rétro) tout en étant très portable au quotidien.
Bref je recommande !
le phénomène « Icecream Museum »
Petite digression pour dire deux mots sur le lieu où nous avons pris en photo cette création. Il s’agit du très couru Ice Cream Museum de San Francisco, sorte d’ovni rose-bonbon-neon itinérant sur plusieurs villes en mode « allez-y tout de suite il n’y en aura pas pour tout le monde. »
La marketeuse qui sommeille en moi a applaudi à deux mains le coup de maitre publicitaire : avant même de prendre ses places, on visionne fasciné une avalanche de photos toutes plus cools les unes que les autres. C’est pop. Ça déborde de couleur. Je dis, pourquoi pas.
Et après y être allée?
Que dire.
La museum girl en moi avoue s’être sentie un peu flouée. Un musée INTEGRALEMENT dédié au selfie a quelque chose d’ultra superficiel que j’ai trouvé dérangeant. Un peu comme si on remplaçait la lecture de Zola au college par le visionage de « Keep up with the Kardashians« . C’est divertissant certes, mais on ne va pas dire qu’on se cultive…
Et bien c’est la même ici. A part quelque fun facts par-ci par-là, tu n’apprendras rien de bien passionnant. Par contre, tu devra te battre avec les groupes arrivant derrière toi pour prendre LA meilleure selfie, avec personne autour et mettant ton meilleur profil en avant.
Mouai pas sûr que ce soit ce que j’attends d’un musée à vrai dire.
Cela dit, il y a un vrai plaisir régressif (dans le sens, « retour en enfance ») à se plonger dans un univers 100% cartoonesque, avec bonbons géants et couleurs psychédéliques. Le plus intéressant est peut être finalement de chausser ses lunettes d’ethnologue et d’observer : la moyenne d’âge (on est en plein dans le millennials dont on nous rabat les oreilles), le smartphone greffé à la main, l’agressivité face au photo bomb généralisé…
Bref, je n’ai pas adoré mais l’expérience valait le coup puisqu’on prenait aussi des photos pour le blog. Mais si c’est ça l’avenir du musée et bien je ne vais pas être une cliente très assidue…
Et toi, la blouse et le musée, tu les aimes comment ?
A très vite
La bise
Alicia
Très jolie blouse, très bien portée. Tes posts sont toujours un bonheur à lire. Bravo pour ton humour, ta joie de vivre et ta qualité d’écriture.
Merci Pascale ! J’avoue avec 5 000 projets du moment, j’ai un peu négligé la régularité de mes posts… Mais je me remets en selle et ton commentaire me donne envie de continuer ;-). Très bonne fin de journée à toi. Alicia