Ce weekend Marquise Electrique* est allée se frotter à la populace en visitant le salon du mariage du Carrousel du Louvre. O surprise, bien des robes exposées ne sont pas sans rappeler des photos vintage ou même des tableaux du XVIIIème. La robe de mariée serait-elle devenue le dernier bastion de la mode historique ? Pour s’y retrouver et identifier les meilleures tendances c’est par ici !
De l’intérêt du blanc pour une mariée
Je ne vous l’apprends surement pas, l’image de la mariée virginale toute de blanc vêtue est en réalité une vision très occidentale et assez récente.
Sans vous faire un petit cours d’histoire sur la question, disons qu’entre l’antiquité et le XIXème siècle, les femmes ne se marient pas en blanc. (oui en effet ça laisse une assez longue période). Elles mettent tout simplement leur plus belle robe pour aller à la noce. Elle peut donc être de toutes les couleurs ou se présenter sous la forme d’un costume régional : rose, jaune ou même noir notamment si le futur marié est veuf.
Au moyen âge on kiff notamment le rouge car la teinture à base de garance tient particulièrement bien. Longue vie à ma robe portée le jour de mes épousailles ! Comparé à nous qui ne la mettons qu’une seule fois… pas si bête ces gens à l’époque.
En fait celle qui relance définitivement la mode est la reine du puritanisme : Victoria qui porte une robe blanche en 1840 lors de son mariage… Ni une ni deux hop, tout le monde s’y met, aidé par l’église Catholique qui y voit une mise en avant de la pureté de la fiancée.
La mariée 2016…
Mais revenons à nos moutons. Le blanc ok maintenant c’est un quasi passage obligé. Pourtant ses déclinaisons sont multiples : de la meringue géante à la chemise de nuit transparente, de la robe fourreau au short à plume, tout ou presque est désormais permis… A commencer par les robes sans armatures estampillées « bohème » qui ont envahi les podiums.
Petit tour des tendances et décryptage des époques auxquelles elles se rattachent…
La mariée bohème est so… Années 30′
Dans les années 20/30, la première guerre étant passée par là, on a jeté aux orties corsets et autres engins de torture. On cherche plutôt des lignes fluides finalement très modernes…
Le modèle du genre :
Matières fétiches : soies fluides, crêpes, mousselines de soie, dentelles de calais
Deux adorables créations de Christopher Alexandre Docquin (en haut) et les Mariées Fox (en bas à gauche) repérées lors du salon
La mariée meringue est so… XIXème !
Au XIXème (vers 1860 pour être plus précis, nous verrons dans un autre article que la crinoline que nous connaissons a finalement été une mode assez éphémère…) on opte pour le volume en bas qui souligne le buste et la taille et camoufle tous les détails disgracieux de ses jambes…
Le modèle du genre :
La Queen Victoria herself, Ze trend setteuse de l’époque… Et avant qu’elle ne prenne 50 kilos !
A gauche : la vrai Sissi, cette vilaine copieuse avait elle aussi tout piqué à Vicky…
A droite : Et celle-là ? Bon ok je l’ai choisie pour sa tête d’enterrement (l’époque sourire au photographe n’est pas du tout une obligation), mais pas que ! Elle montre aussi l’engouement pour les dentelles à l’époque
Matière fétiches : tulle, satin duchesse pour donner du corps au buste, dentelle
Une belle remise au goût du jour avec cette création « Moscou » de Christopher Alexandre Docquin où la crinoline est volontairement apparente couplée à un high-low fluide assez gracieux une fois porté… Bon après évidemment il faut oser !
La mariée Vintage est so… Fifties évidemment !
Variante de la meringue tout en gardant un esprit très « princesse », elles font aussi penser à des robes Dior (enfin celles de l’époque de Monsieur Dior hein, pas les dernières créations qui me laissent… perplexe pour le moins)
Le modèle du genre : Grâce Kelly bien sûr ! D’ailleurs sa robe ne vous rappelle pas une certaine Kate ? et ba si voilà ne cherchez plus… Aucune créativité ces anglais…
La version moderne reprend les codes (petite taille, volume en bas mais pas trop, drappé sur la poitrine…) et en fait une version minimaliste en mikado très élégante :
Une création Atelier Emelia so lovely, j’en fonds…
Et pour ces messieurs ? XVIIIème for the win !
Et chez ces messieurs me direz vous ? Outre la jaquette et son indétronable chapeau haut de forme tout droit sorti du XIXème (modernisé par le pantalon de couleur)…
On constate le retour d’une veste longue qui n’est pas sans rappeler les redingote brodés de la révolution Française… Comme quoi la mode est vraiment un éternelle recommencement !
l’inspiration :
sa version moderne : gros boutons
Une Création Morgan
Et moi dans tout ça quelle mariée serais-je ? Pour le savoir il va falloir attendre encore un peu…
Et vous quel style vous fait rêver ? Commentez si vous avez des suggestions !
Chère Malicia : j’aime beaucoup ton blog ! Dès demain, je vais le mettre en lien sur bigmammy pour être en mesure de le consulter plus facilement et le faire partager par mes lectrices.
Merci Marie Pierre !
Oups : le tableau de Winterhalter ne représente pas Elizabeth II (la reine actuelle) mais, s’il s’agit d’une reine d’Angleterre, c’est Victoria (très améliorée par son portraitiste !)
Et voilà corrigé ! C’est a elle que je pensais en plus ! A là là où avais-je la tête ? Merci pour ta vigilance !