5 raisons de passer ses prochaines vacances « couture » au Pérou

Je viens de prendre une grande claque colorée made in Pérou dans la figure, je me sens donc obligée de la partager avec vous mes chers lecteurs/trices ! Et oui, le pays des lamas regorge de paysages magnifiques, de nourriture savoureuse et de climats divers et variés; mais c’est pour sa culture du tissu, de la broderie et de la laine que la couturière en moi a vibré. On va y faire un tour ?

A peine rentrée de voyage, je commence déjà à avoir des oursins sous les fesses. Le meilleur remède à ce genre de mal hautement gênant? Repartir certes, mais avant ça, laissez-moi moi vous raconter pourquoi, vous aussi, vous allez mourir d’envie d’aller la-bas…

Dans les rues d’Arequipa

Je vous ai preparé un best of en 5 leçons pour retenir le meilleur de ce que j’ai vu la-bas.

Lecon n°1 : se la jouer specialiste culture Inca

Une femme travaille sur son métier à tisser

Lorsque les frères Pizarro arrivèrent d’Espagne pour envahir une épée à la main  découvrir le Pérou, ce n’est pas de l’or que les Quechuas leur apportèrent en offrande, mais des tissus.

Et oui, c’était ça leur bien le plus précieux.

Un lama fashion victim aussi chic que sa proprio

On raconte d’ailleurs que l’Inca, le grand Mamamouchi d’un empire allant de la Colombie a la Patagonie, brûlait ses vêtements après les avoir portés; pour que personne d’autre ne puissent souiller leur splendeur. ça vous plante déjà le décors ! Au Pérou, on ne plaisante pas avec les franfrelures…

Une bien belle brochette de dames en tenues locales

Et en effet, si vous vous y rendez, vous constaterez vite la richesse et la vivacité de la culture vestimentaire. Les broderies, les couleurs, les chapeaux… De quoi faire passer nos goûts européens pour bien afadis.

là c’était à l’occasion de Pâques, même les jeunettes c’étaient faites belles
Viens pas me souler avec tes photos, je suis concentrée : une maille au dessus, une maille en dessous….

Lecon n°2 : arpenter les marchés

En faisant le tri parmis les souvenirs kitchs un peu bas de gamme, vous pourrez y dénicher des merveilles (bon ok des merveilles kitch aussi) pour vos futurs cousettes.

Si vous parlez l’espagnol (même un petit peu) demandez aux vendeuses comment elles utilisent telle ou telle fanfreluche.

des rouleaux et des rouleaux de broderies pour mettre sur les jupes
les pigments pour les réaliser

Vous constaterez qu’on les retrouve sur les chapeaux, les jupes et les vestes des habitantes habillées façon traditionnelle.

De façon moins fanfaronnante, il ne tiendra qu’à vous d’adapter ça à votre vie moderne…

On trouve aussi tout plein de tapis, bon certes il faut aimer les couleurs mais ça donne la pêche rien que de les regarder…

 

Leçon n°3: bien photographier les mémés péruviennes

J’ai très rapidement développé une obsession sur le sujet. Vous croisez à tous les coins de rues des mémés hyper bien lookées, avec des visages burinés magnifiques qu’on veut tout de suite collectionner comme des bibelots charmants.

Halte là, je vous arrête tout de suite !

Le secret est de perdre ses habitudes d’européens mal élevés : non, on ne les photographie pas à la sauvette en les croisant dans la rue.

Imaginez que vous vous baladiez dans la rue à Paris et qu’un touriste, au hasard chinois (donnons dans le stéréotype) vous balance son flash en pleine figure. Pas genial, si? Mais je dois bien avouer que c’est un peu ce que je faisais au début.

J’aime les clichés sur le vif, non posés. Je me balade donc avec mon appareil en bandoulière et dès que je croise une situation intéressante, PAF, je dégaine.

Voir même, je râle si un pecno a ôsé s’interposer entre mon sujet et mon appareil photo.

RRÂÂÂââââ ces touristes !

Comme si je n’en était pas moi-même une…

Pour autant, il faudra vous faire une raison, au Pérou ça ne se fait juste, pas du tout. Et vu que tous les habitants sont TRÈS gentils avec les touristes (ou alors nous sommes tombés sur un échantillon non représentatif particulièrement adorable) vous aurez la honte de votre vie en vous faisant reprendre à l’ordre par un passant.

Éventuellement de loin et de dos si vous voulez, mais discretos. Et si vous demandez vous aurez peut être la chance de voir la dame en question sourire et votre cliché n’en sera que plus réussi.

Elle est pas mimi cette femme? Et en plus elle faisait un jus d’orange à tomber par terre

Donc on demande dans son plus bel espagnol, Buenos Dias senora, puedo tomar una foto ? En plus la réponse est rarement non, alors vous avez tout à gagner à changer faire progresser la réputation des Français dans le monde.

Et ne soyez pas radin aussi. Pour avoir discuté avec la petite dame ci-dessous, elle ne s’habille pas comme ça au quotidien (c’est moins pratique pour travailler dans les champs parait-il).

C’est un peu comme si on vous demandait si vous metez votre robe de mariée pour aller au travail. Je subodore que la réponse est non.

Et bien elle, c’est pareil. Elle s’habille chicos pour le bonheur des touristes et pour faire connaître sa belle culture. Chaque région du Pérou, tout comme nos campagnes dans le temps, ont leurs propres coutumes vestimentaires. C’est magnifique et ça rend très bien en photo.

Et s’il peut y avoir une petite pièce a la clé, ces dames ne disent pas non. Mais elles ne vous forcerons pas la main, car elles sont très polies. Alors soyez généreux, ça ne vous coûte pas grand chose au final.

Leçon n°4 : faire un câlin à un alpaga (voir 2, ou 10)

Ce ne sera pas difficile, ils sont partout. Même au Machu Pichu où les pauvres bêtes crèvent de chaleur avec leurs grosses fourrures pas du tout adaptées au climat tropical du lieu.

On vous proposera leur laine et on vous expliquera comment reconnaître un synthétique bas de gamme d’un pull en bébé alpaga d’une douceur irrésistible.

un nouveau copain rencontré en route
Bon en vrai il bêlait un peu en mode « fiche moi la paix, sale touriste« , mais avec la photo ça fait illusion
les pelotes et leurs teintures naturelles
Le RastaLama, nouveau concept

Si vous avez des gouts de luxe ou juste pour le plaisir des yeux, vous pourrez même toucher des peaux de vigognes, plus douce que n’importe quel autre pelage.

Et avant que les défenseurs des animaux ne poussent des hauts cris (si, si je vous entends déjà) la peau de vigogne est ultra réglementée au Pérou : on ne les tue pas, on ne les élève pas. On récupère uniquement les peaux sur les animaux morts.

La vrai bébête pénarde dans son parc naturel à 5 000m d’altitude

Lecon n°5 : Accessoirisez avec un chapeau

Les péruviens raffolent des chapeaux. Il y en a de toutes les formes et couleurs, que vous soyez bling bling, minimaliste ou adepte des hauteurs vertigineuses.

Perso, j’ai choisi celui-ci, que j’ai croisé sur beaucoup de têtes de peruviennes.

Mais la version ronde marche aussi. et avec strass. Bon et puis aussi des panamas à l’européenne que tous les touristes portent mais qui ont bien moins de charme.

Je ne vous dis pas le succès que j’avais avec le mien. Meme le douanier US au retour était jaloux !

Details techniques:

  • Un rooftop a Cuzco : Marcelo Batata
  • Un steak d’alpaca délicieux à Arequipa : Zig Zag
  • Une terrasse pour siroter un Pisco Sour à Arequipa : Tanta
  • Un marché typique pour acheter son chapeau sans se faire trop gruger : Le marché de Pisac dans la vallée Sacrée
  • Un jus de fruit frais et un ceviche à la bonne franquette dans une étale du marché d’Arequipa ou Cuzco

Et vous, déjà été au Pérou? Envie de le découvrir?

Si vous voulez plus de photos de mon périple, RDV sur mon compte Instagram :

 

    1. Merci Elisabeth ! C’était vraiment un superbe voyage où on était bien comme tout tous ensembles :-), un petit bain de famille quand on habite à 12 000km, c’est précieux !

  1. Toutes ces couleurs et ces paysages dingues, ça fait rêver ! Le Pérou est sur ma liste depuis bien longtemps, comme beaucoup de pays en dehors d’Europe ? Le concept d’inspiration couture en voyage est intéressant, je ne pratique pas (enfin plus, j’étais assez mauvaise et pour le moment je n’ai plus de machine à coudre), mais quand je m’y remettrai, ça sera en effet sympa de voyager aussi avec cette perspective-là !

    1. C’est drôle c’est une réflexion de mon cher et tendre qui m’a donné l’idée de pleins de nouvelles rubriques de ce genre (dont certaines encore en projet dans ma tête lol), je lui demandais ce qu’il pensait du blog en temps que garçon pas du tout dans le délire girly/couture/paillette et là il m’a dit  » tu devrais trouver un moyen pour que même les gens qui ne veulent pas faire de couture puissent quand même s’intéresser à tes articles ». Et paf ça a été le déclic pour lancer les photoshoots décalés puis pour les articles « voyage couture ». En plus je trouve qu’il y a une richesse vestimentaire immense qu’on ne voit que très peu ou mal représenté dans nos magasins de vêtement du quotidien, sans opter pour le total look péruvien, on peut très bien rajouter trois pompoms ou un galon et sa robe prend une autre tournure !

  2. Génial! Super intéressant.
    Et tu as anticipé toutes mes questions 😉 En voyant ces belles photos, je me suis demandée si tu avais demandé aux personnes dont tu tirais le portrait. Puis en voyant la fourrure, le réflexe… mais tu y as (bien ) répondu aussi 😀

    1. Merci Charlène! Et oui, la couture (et le voyage d’ailleurs) ouvre(nt) des portes insoupçonnées… Votre article esttrès chouette aussi et j’attends avec impatience la suite sur la Bolivie… A très vite !

Un avis, une question? A vous le micro !